Les caractéristiques de la leucorrhée
La leucorrhée est le signe principal de la vaginite. Les orientations diagnostiques permettent de déterminer l’origine de la leucorrhée grâce à un prélèvement vaginal qui permettra de procéder par la suite à un examen cytobactériologique.
Les différents types de leucorrhées
Il existe deux types de leucorrhées. Il y a d’abord les leucorrhées normales ou celles qui sont physiologiques déterminées par des pertes blanches non-odorantes à viscosité élevée, dues à l’abondance des bacilles de Doderlein. Elles ne modifient pas les muqueuses cervicales et vulvo-vaginales et ne provoquent pas de prurit, d’irritations ni de troubles fonctionnels. Elles s’accompagnent souvent de fièvre. Ces hypersécrétions vaginales peuvent être dues à des facteurs généraux comme la grossesse ou la ménopause. Elles peuvent aussi être dues à des facteurs locaux comme une exagération de la desquamation vaginale ou une ovulation vers le 15ème jour du cycle menstruel. Ensuite, il y a les leucorrhées anormales ou pathologiques qui se traduisent par des pertes blanchâtres à verdâtres, mousseuses et nauséabondes d’origine infectieuses. C’est souvent le signe de germes de maladies sexuellement transmissibles ou de levures comme la mycose, le trichomonas, le chlamydiae, les germes banales etc. Elles provoquent des infections au niveau de l’utérus, du corps utérin ou du vagin. Celles-ci s’associent souvent à une inflammation de la vulve ainsi qu’à une pollakiurie avec brûlure en fin de miction.
Le traitement de la leucorrhée
Les méthodes pour soigner la leucorrhée peuvent comprendre le traitement médical, la thérapie par les plantes, ainsi que des méthodes naturelles comme le jeûne.
Le traitement médicamenteux
En général, le traitement d’une leucorrhée normale ne nécessite pas de faire un bilan. Elle peut être traitée localement grâce à un ovule antifongique à libération prolongée comme l’éconazole. Ce procédé permet de limiter les sécrétions abondantes. On la soigne généralement à une pommade vulvaire antifongique comme la lotion Pevaryl, à appliquer matin et soir pendant 10 jours. Il est aussi nécessaire d’y ajouter une solution apaisante comme le gyn-hydralin pour lutter contre les facteurs de risques.
Les prescriptions pour la leucorrhée pathologique comprennent un traitement spécifique antimycosique à base de crème et d’ovule gynécologique. On peut généralement y ajouter un traitement de confort par l’utilisation de solution apaisante comme la Saforelle, pour terminer avec un traitement du partenaire. Par exemple, en cas de trichomonas vaginalis, vous pouvez recourir à divers types de traitements comme :
- un traitement unique de 2 grammes de Fasigyne.
- un traitement de 500 mg de Fasigyne, à raison de 2 comprimés par jour pendant 10 jours.
- un traitement local prolongé de Flagyl en ovule, à raison d’une ovule par jour pendant 15 jours ; ce traitement est à renouveler un mois après.
Dans les deux cas, un repos complet s’impose. Ensuite, des mesures associées au traitement de base comprendront un dépistage et un traitement des deux partenaires.
La thérapie par les plantes
La première thérapie comprendra l’utilisation des teintures mères prescrites en phytothérapie. Celles-ci servent de base pour les dilutions homéopathiques. En fonction de la plante utilisée, vous devez verser 15 gouttes de lamium album dans un verre ou un demi-verre d’eau, à raison de 3 fois par jour pendant 3 à 4 jours. L’ortie blanche est également un très bon remède pour l’utérus. Vous pouvez aussi utiliser le lys tigré qui agit efficacement sur les organes génitaux féminins. La posologie est de 10 gouttes à raison de 3 fois par jour pendant 3 jours. La deuxième reposera sur l’aromathérapie, grâce notamment à l’utilisation d’huiles essentielles aux propriétés anti-infectieuses comme l’origan compact, le théier ou le romarin. Enfin, la dernière méthode reposera sur l’usage d’unitaires homéopathiques comme le Carbolic Acidum 5CH. Il s’utilise dans le cas de leucorrhées verdâtres accompagnées de douleurs brûlantes et d’inflammation génitale aigüe.
Le jeûne
Le but du jeûne est de désengorger la lymphe pour un nettoyage en profondeur. Pour ce faire, vous pouvez commencer avec un jeûne sec (sans boire ni manger), puis terminer avec un jeûne hydrique. Le jeûne sec permet à la lymphe de nettoyer le sang et de s’autonettoyer pour être ensuite filtrée par les reins. Le jeûne hydrique consiste plutôt à boire abondamment d’eau peu minéralisée pour nettoyer le sang. Il est ainsi préconisé de faire 3 jours de jeûne, dont 2 jours de jeûne sec et 1 jour de jeûne hydrique.
Comment optimiser le traitement ?
D’autres méthodes peuvent être efficaces pour réussir le traitement de leucorrhées. L’hydrothérapie, par un bain siège froid journalier, favorise la circulation au niveau du vagin et permet d’accélérer sa guérison. L’utilisation de tisane comme le thé vert mélangé avec des feuilles de ronce ou des feuilles de sauge ou en application locale permettent d’assécher les pertes excessives. Enfin, on doit éviter les substances irritantes, dont les serviettes hygiéniques et les sprays intimes durant le traitement car elles favorisent l’abondance des pertes blanches.