L’essentiel sur les polypes utérins
Les polypes utérins sont des excroissances qui se développent au dépend de la muqueuse du col utérin (endocol) ou du corps utérin (endomètre). Ces tumeurs sont parfois bénignes ou bien associées à un cancer. De ce fait, elles peuvent être :
- uniques ou multiples
- fibreuses ou muqueuses
- sessiles avec une large base d’implantation ou pédiculés, c’est-à-dire avec un seul pied d’implantation
Diagnostic des polypes à l’utérus
Une hystéroscopie diagnostique associée à une biopsie de l’endomètre ou une simple échographie pelvienne permet de diagnostiquer dans un premier temps la taille du polype utérin. Un deuxième diagnostic est nécessaire pour confirmer la malignité du polype, grâce à l’absence de cellules cancéreuses. On procède pour cela à un examen histologique qui peut être partiel lorsqu’il est réalisé après une biopsie de l’endomètre ou total, aussi bien après ablation du polype. Dans ce cas précis, les copeaux de résection seront analysés au laboratoire.
Soigner les polypes utérins
Le traitement des polypes utérins peut se faire à l’aide de médicaments progestatifs mais généralement, on a recourt à l’intervention chirurgicale pour un traitement efficace en fond. C’est par exemple le cas des femmes ménopausées sujettes à un risque de lésion cancéreuse ou des femmes en quête de grossesse.
Les traitements médicamenteux
Ce sont des médicaments progestatifs pour traiter les polypes de petite taille, non-suspects et aux aspects muqueux. Dans le cas d’une femme ménopausée, le traitement diffère selon le cas. S’il y a une hémorragie de privation abondante durant une durée plus ou moins longue, on procède à la réduction de la dose d’œstrogène. Par contre, s’il y a des saignements avant le 10ème jour de traitement progestatif, on procède à l’augmentation de la dose et de la durée de la séquence progestative.
La polypectomie ou ablation chirurgicale du polype utérin
La polypectomie se fait par voie naturelle grâce à un procédé appelé hystéroscopie opératoire. Réalisé en bloc, il peut se pratiquer sous anesthésie locorégionale ou sous anesthésie générale. Une consultation pré-anesthésique permet de fixer le choix du type d’anesthésie et le déroulement de l’intervention comprend plusieurs phases. Avant et pendant l’intervention de la patiente, on utilise très souvent un liquide médical appelé glycocolle. Il permettra de dilater le col utérin et de visualiser la cavité utérine durant toute l’intervention. L’intervention proprement dite sera réalisée à l’aide d’hystéroscope, une caméra mesurant environ 10mm de diamètre. En fonction de la localisation du polype, on procède ensuite au morcèlement de celui-ci. Si le polype est pédiculé, on peut utiliser un fil pour enserrer le pied du polype. Par contre, si le polype est sessile, on sectionne la partie basse de ce celui-ci avec une pince coupante ou un bistouri électrique. On entame alors le polype avec des passages successifs. On repousse ainsi les copeaux vers le fond de la cavité pour ne pas gêner l’intervention. Enfin, on retire la totalité du polype en creusant au niveau du pied ou de la base même du polype, notamment sur la muqueuse utérine. Chez une femme ménopausée, cette intervention se pratique de préférence en dehors de la période de saignement. Chez une femme non-ménopausée, elle se pratique en général entre le 8ème et le 13ème jour du cycle. L’endomètre est en effet plus fin dans cette phase du cycle, ce qui permet une visibilité plus nette de la lésion.
En cas de récidive
En cas de récidive, on procède aussi à l’hysteroscopie opératoire. Elle est souvent conseillée pour les femmes de plus de 45 ans. Dans ce cas précis, on retire toute la muqueuse utérine, c’est l’endométrectomie, cette solution peut constituer une alternative au curetage. Pour parfaire votre guérison, il est conseillé d’utiliser des remèdes homéopathiques. Par exemple, le sanguinaria pour traiter les polypes qui saignent facilement ou encore l’utérus, à raison de 3 granules à prendre 1 à 3 fois par semaine.
Recommandations à la suite d’un acte médical
C’est toujours nécessaire de prendre ses précautions après une intervention chirurgicale et il est ainsi impératif de se reposer. Il faut en outre prendre régulièrement sa température pendant les 4 jours qui suivent l’intervention. Il est conseillé de ne surtout pas hésiter à appeler votre chirurgien en cas de suspicion de complications comme des douleurs, des vomissements, de la fièvre etc. Il est à noter qu’un saignement vaginal durant une période de quelques jours est normal. Par ailleurs, il est important de ralentir son activité pendant environ 3 à 4 jours. Il est ainsi préconisé d’éviter les bains et de renoncer aux rapports sexuels dans les 15 jours qui suivent l’intervention. Il ne faut cependant pas oublier de prendre rendez-vous chez votre médecin, pour voir les résultats de l’examen histologique. La prise en compte de toutes ces précautions vous permettra ainsi d’éviter tout désagrément qui pourrait nuire à votre santé.