Comment reconnaître l’ostéoporose ?
D’emblée, il ne faut pas confondre l’ostéoporose avec l’ostéomalacie. En effet, dans ce dernier cas de figure, les trames osseuses restent normales.
Les signes liés à l’ostéoporose
L’ostéoporose est une maladie sournoise car la plupart du temps elle évolue sans aucun symptôme et malheureusement, le diagnostic n’est établi qu’à la suite d’une fracture, le plus souvent au niveau du col du fémur, des vertèbres et du poignet. La fracture peut survenir spontanément ou faisant suite à un traumatisme bénin. Néanmoins, il existe des signes, non pathognomoniques, qui permettent d’évoquer une ostéoporose, le plus significatif étant la réduction de la taille de l’ordre de 3 à 5 cm provoquée par un affaissement des vertèbres. Citons également les déformations de la colonne vertébrale dues ou encore des douleurs violentes au niveau des vertèbres. Le dépistage de l’un de ces signes justifie la prescription d’une ostéodensitométrie, un examen qui permet de diagnostiquer à coup sûr l’ostéoporose. Cet examen non douloureux et qui ne dure pas plus d’un quart d’heure permet d’évaluer le degré de gravité de l’ostéoporose.
Quels sont les populations à risque ?
La prévalence de l’ostéoporose évolue avec l’âge. Ainsi, les personnes de plus de 65 ans sont particulièrement exposées à cette affection. Si la maladie frappe surtout les femmes, les hommes ne sont pas pour autant épargnés.
L’ostéoporose : les femmes plus exposées
Chez la femme, le risque augmente considérablement après la ménopause, mais ce risque est encore plus élevé si la ménopause survient trop tôt (avant 45 ans). En effet, la production d’œstrogène chute à la ménopause alors que ces derniers jouent un grand rôle dans l’équilibre de la masse osseuse. Bref, les risques d’ostéoporose diminuent si l’organisme est exposé plus longtemps aux œstrogènes. Le dépistage de l’ostéoporose est fortement recommandé pour les femmes ménopausées et qui présentent des facteurs de risque, pour les hommes de plus de 50 ans mais qui présentent des facteurs de risque et pour toutes les personnes de plus de 65 ans.
Les facteurs de risque liés à l’ostéoporose
Les risques sont également accrus chez les personnes atteintes de certaines maladies telles la maladie de Crohn, l’arthrite rhumatoïde, l’hypercorticisme ou l’hyperthyroïdie et chez les personnes ayant suivi un traitement de longue durée aux corticostéroïdes.
Par ailleurs, il y a également des facteurs de risque qui favorisent l’apparition de l’ostéoporose surtout chez les personnes à risque. Parmi ces facteurs, relevons entre autres :
- le tabagisme,
- la sédentarité,
- la consommation excessive de caféine,
- l’insuffisance d’apport prolongée en calcium,
- la carence en vitamine D (carence d’apport ou exposition insuffisante aux rayons solaires),
- l’abus d’alcool,
- un faible poids (moins de 60 kg),
- des régimes amaigrissants drastiques,
- des antécédents familiaux d’ostéoporose,
- une petite taille.
Les mesures de prévention contre l’ostéoporose
Comme l’ostéoporose est asymptomatique la plupart du temps, il importe de prendre des mesures préventives surtout pour les personnes à risque. Il est primordial de réduire autant que possible les facteurs de risque. L’exercice physique figure parmi les premières mesures à adopter car il aide à stabiliser la densité osseuse, préserve la masse musculaire et réduit les risques de chute en assurant un meilleur équilibre. L’alimentation doit être équilibrée en permanence en privilégiant tout particulièrement les produits laitiers riches en calcium. L’exposition à la lumière du soleil doit être suffisante sans être exagérée pour combler les besoins en vitamine D. Il y a des gestes à appliquer au quotidien pour ménager le squelette. Il faut plier les genoux par exemple pour soulever une lourde charge au lieu de se pencher. Enfin, il existe des médicaments permettant de prévenir l’ostéoporose. Citons entre autres le ranélate de strontium qui favorise le renouvellement du tissu osseux ou encore la parathormone injectable. Le traitement hormonal de la ménopause (THM) n’est pas vraiment indiqué pour la prévention de l’ostéoporose mais plutôt pour soigner un ostéoporose avérée chez une femme ménopausée qui répond mal aux traitements préconisés habituellement pour cette maladie.