Les bases de la psychomorphologie
Au début de ce siècle, l’étude des caractéristiques physiques et morphologiques des individus permettaient de rassembler suffisamment d’informations pour établir les bases de l’anthropométrie. Injustement apparentée à la physiognomonie, elle s’en distingue cependant par le processus dynamique qu’elle adopte. Elle recherche, révèle et offre une possibilité d’action directe.
La loi de Claude Sigaud et de Corman
Selon lui, l’interaction de l’individu avec son entourage et son environnement est soumise à une loi : celle de la rétraction-dilatation. Corman affinera plus tard cette étude en démontrant que les traits et caractéristiques de l’individu sont déterminés par sa vie psychologique, elle-même guidée par deux instincts qui sont, l’instinct de conservation et l’instinct d’expansion. Les bases de la morphopsychologie sont ainsi déterminées, il reste maintenant à comprendre et à décrypter ce langage corporel.
Comment le corps se façonne-t-il ?
Chacune de nos postures, des traits de notre visage, des parties de notre corps ne sont pas façonnés au hasard. Il y a là une grande part non seulement de la génétique, mais également de notre personnalité psychologique. Celle-ci a été dessinée en fonction de notre vécu, de notre perception de l’environnement, de notre parcours personnel qui a établi en nous une certaine vulnérabilité ou une sensibilité. Et la partie du corps la plus révélatrice reste le visage. La psychomorphologie permet donc d’appréhender l’inconnu sous un certain angle, afin d’améliorer notre rapport avec lui. Elle permet également dans certains domaines de vérifier la concordance entre ce qui est dévoilé volontairement (la conversation, le dialogue) et ce qui ne peut être dissimulé (les traits morphologiques spécifiques). Mais encore, la psychomorphologie permet de déterminer les parties chancelantes de notre personnalité. En retraçant ensuite le vécu de l’individu après une ou plusieurs séances d’interrogatoire dirigée, on peut mettre la main sur l’événement ou le point ayant causé ce déséquilibre. Une technique de massage particulière au niveau de la zone d’expression de ce déséquilibre permet ensuite de rétablir l’harmonie de la personnalité de l’individu.
Le visage : le point clé de la morphopsychologie
L’aspect du visage est déterminé par 4 éléments car il y a bien entendu la part indéniable de la génétique, mais le milieu, le projet sens ainsi que le libre-arbitre ont également leur place. Le projet sens est déterminé par le comportement conscient et non des parents depuis la conception même de l’individu jusqu’à ses 1 an.
Les différentes zones du visage selon la morphopsychologie
Notre visage peut être réparti en 3 zones distinctes selon leur axe psychologique :
- la zone dite cérébrale se situe au niveau de la partie supérieure, c’est-à-dire le front, cette zone reflète notre vie intellectuelle
- la zone corrélée à l’affectivité correspond à la partie moyenne du visage, ce qui inclut les yeux, les paupières, les sourcils, le nez, les pommettes, les tempes et les oreilles en font partie
- la zone reflétant notre instinct se situe dans la partie inférieure du visage, avec le menton et les mâchoires.
Ce que notre visage nous révèle
Dans la morphopsychologie, le visage est d’abord abordé globalement, dans ses formes, avant d’être approfondies en fonction de certains éléments précis. Un visage qui tend à se rétrécir par exemple classe l’individu dans la catégorie rétractée. Il s’agit d’une personne possédant une hypersensibilité, et privilégiant l’aspect spirituel de la vie. Cependant, on note également une tendance anxieuse, perfectionniste et nerveuse. A l’opposé, les individus de la catégorie dilatée, c’est-à-dire avec un visage large présentent une perception facile du monde extérieur. Ils sont sociables, mais leur ouverture d’esprit est limitée par une tendance conformiste. Les principaux ennemis de ces individus sont la routine et l’immobilisme.